Née le 5 mars 1935 à Montréal, Québec.
Décédée le 12 juillet 1991 à Montréal, Québec.
ACTRICE
Biographie :
Née
à Montréal en 1935, la comédienne et réalisatrice Luce Guilbault
fait tout d’abord ses études, d’abord pendant cinq ans avec la fameuse méthode Stanislawski avec William Graves à l’ONF puis pendant
quelques années à New York à l’Actor’s Studio.
Elle
se fait connaître tout d’abord au théâtre, se spécialisant dans les rôles de
femmes-enfants, jouant dans des comédies légères avant de connaître son premier
succès avec Les Belles-sœurs de
Michel Tremblay lors de sa création en 1968. Luce Guilbault
y fut Pierrette, celle qui avait « mal tournée ». Elle cumule les
créations ou les rôles marquant: elle sera de la distribution de Cid magané (1968) de
Ducharme, des Oranges sont vertes de Gauvreau
(1972), sera l’actrice folle dans la création La Nef des sorcières au TNM en 1976. De même qu’elle sera de la
distribution de quelques télé-films marquants dont Britannicus (1983) où elle fut une
Agrippine magistrale.
Cette immense actrice sera l’une des plus
populaires et demandées au cours des années 70. Denys Arcand lui fournira ses
meilleurs rôles: elle fut la mégère dans La
Maudite Galette, prostituée ou femme légère dans Le temps d'une chasse (F.
Mankiewicz, 1972) ou dans Le grand sabordage (A. Périsson,
1973), serveuse blasée dans Françoise Durocher, waitress
(A. Brassard, 1972). Plus tard ses rôles s’humanisent, s’adoucissent: elle
sera la voisine venant demander une recette de gâteau dans Tendresse
ordinaire (J. Leduc, 1973) ou alors cette mère de famille complètement
découragée par une nouvelle grossesse et qui envisage l’avortement dans Le Temps
de l'avant (1975) d'Anne Claire Poirier. Elle aura su éviter les films érotiques de
cette même époque ou les comédies de situation qui faisaient recette dans les
années 70. La suite de sa carrière au cinéma, comme actrice, sera moins
importante une fois les années 80 arrivées.
Puis,
elle passe elle-même derrière la caméra, où elle tournera naturellement des
documentaires. On notera D’abord ménagères qui sera présenté au Festival
du Film de la critique québécoise en 1978, film-constat qui portait un regard
sobre et attentif sur la condition des femmes au Québec. De 1989 à
1991, Guilbault occupe la présidence des Rendez-vous
du cinéma québécois.
A
la télévision, Luce Guilbault aura eu aussi des rôles
de choix, notamment celui de Claire Trudel, une des protagonistes du téléroman
de Lise Payette, Des dames de cœur, puis de sa suite, Un signe de
feu. Mais, atteinte d’un cancer,
cette grande actrice décède durant l’été 1991 tout juste
après avoir reçu un hommage dans le cadre du Festival des films et
vidéos de femmes.
Filmographie :
1964 - Parallèles et grand soleil : de
Jean Dansereau -court
métrage documentaire-
• seulement narration
Percé on the Rocks : de Gilles Carle -court métrage-
• seulement narration
1971 - La maudite galette : de Denys
Arcand
avec Marcel Sabourin
IXE-13 : de Jacques Godbout
avec Louise Forestier
1972 - Le temps d'une chasse : de
Francis Mankiewicz
avec Guy L’Écuyer
Françoise
Durocher, waitress : d'André Brassard -court métrage-
avec Monique Mercure
1973 - Le grand sabordage : d' Alain Périsson
avec Bernard Gosselin
O.K.
...Laliberté : de Michel Carrière
avec Jacques Godin
Souris,
tu m'inquiètes : d' Aimée Danis
avec Luc Durand
Réjeane Padovani : de Denys Arcand
avec Jean Lajeunesse
La
dernière neige : d' André Théberge
avec Jacques Bilodeau
Tendresse
ordinaire : de Jacques Leduc
avec Jean-Pierre Bergeron
1974 - Par une belle nuit d'hiver : de
Jean Beaudin
avec René Caron
Les
beaux dimanches : de Richard Martin
avec Catherine Bégin
1975 - Mustang : de Michel Lefebvre et
Yves Gélinas
avec Victor Désy
Rappelle-toi :
de Vartkes Cholokian et
Mireille Dansereau
Temps
de l'avant : d' Anne-Claire Poirier
avec Paule Baillargeon
Denyse Benoît, comédienne : de Luce Guilbault -court métrage-
• seulement réalisation
1976 - Bargain Basement : de John N. Smith -court
métrage-
avec Vladimir Valenta
1977 - Some
American Feminists / Quelques féministes américaines :
de Luce Guilbault
-court métrage-
• seulement réalisation
1977 - J.A. Martin, photographe : de
Jean Beaudin
avec
Monique Mercure
1978 - Mourir à tue-tête : d’Anne-Claire
Poirier
avec Julie Vincent
Angela :
de Boris Sagal
avec Jean
Lapointe
Passages : de Nicole
Shapiro -court métrage-
D’abord ménagères : de Luce Guilbault -court métrage-
• seulement réalisation
1982 - La quarantaine : d' Anne-Claire Poirier
avec Monique Mercure
Albédo :
de Jacques Leduc et Renée Roy
avec Paule Baillargeon
1986 - Qui a tiré sur nos histoires d'amour?
: de Louise Carré
avec Monique Mercure
1990 - Petit drame dans la vie d'une femme : d' Andrée Pelletier -court
métrage-
La
Nuit du visiteur : de Louis Gagliardi -court métrage-
avec Roger Léger
L’Office
National du Film du Canada lui a remis le premier prix Iris en 1991 pour
l’ensemble de son œuvre
© Alexandre CARLE
pour Les Gens du Cinéma (mise à jour 10/09/2013)